jeudi 18 août 2011

Le doute habite les bourses

        On cherche vaguement la contrepèterie et la raison de cette chute vertigineuse. A lire les journaux français ( la Tribune ou les Echos ) la faute à la conjoncture mondiale et aux indicateurs américains. Mais c'est bien par les bourses asiatiques et une chute de 5.48 % du CAC 40 que les inquiétudes ont commencé à se manifester.  Encore ce matin j'entendais sur France Culture,  un expert qui signalait les taux manufacturiers de la Philadelphie et de New York. On discute également des indicateurs inquiétant de l'économie américaine, pointant de manière à peine voilé les 9000 inscriptions supplémentaires au chômage américain. ( 399 000 à 408 000 ). 



Aux Etats-unis, la chanson est un peu différente, on y parle des doutes sur la dette souveraine européenne et le New York Times insinue même qu'une banque européenne non-nommée aurait fait appel à la banque centrale européenne déclenchant une procédure de prêt d'urgence. Ça participe évidemment de cette peur diffuse qui règne sur les marchés. Un manque de transparence qui inquiète plus qu'elle ne rassure et rappelle sur les marchés l'affaire Lehman.

Il y a en vérité un indicateur qui a profondément inquiété les marchés. Ce sont les taux de rendement à dix ans des "bonds" de la dette américaine qui sont descendus en dessous de 2 % ... Il faut imaginer que ceux à 2 ans ou à 5 ans sont déjà proche de 0%. Cela signifie qu'il n'y pas d'espoir que ça s'arrange .. pas à dix ans en tout cas. Un expert dans le New York Times d'ajouter :  " Ce qui me fait flipper, ce sont les chiffres de la Fed, [..] ce sont les premiers qui nous parlent de récession". Le crédit Suisse dans son analyse confirme que si les chiffres de la Philadelphie sont un indicateurs de l'économie nationale, alors on pourra dire que la récession commence ce mois d'août.

S'il fallait encore une démonstration que le monde est devenu une gigantesque cour de récréation. 

On voit ici que les opérateurs boursiers ne savent plus à quel sein se vouer pour se réfugier faute de l'espérance d'une économie à nouveau dynamique. Du coup la seule ressource valable de sécurité est donc l'Or qui donc ne cesse pas de grimper à 1840$ l'Once d'or.

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